Elon Musk/ Twitter

Il l’avait annoncé avant même de racheter Twitter. Twitter licencie son personnel. Elon Musk a procédé à une vague de licenciements, quelques jours après son arrivée à la tête du réseau social.

Vendredi 4 septembre, Twitter a fermé ses bureaux et environ la moitié de ses 7 500 employés ont vu leurs accès à distance au système de l’entreprise désactivé. Avant même de recevoir sur leur adresse personnelle un mail les informant de leur licenciement immédiat, sans aucun motif. De l’aveu d’Elon Musk, les collaborateurs concernés « se sont vu verser trois mois d’indemnités de licenciement, soit 50% de plus que ce que la loi exige ».

Twitter licencie au Ghana

Au Ghana tout s’est passé en quatre jours. Mardi 1er novembre, les employés de l’équipe Afrique de Twitter accédaient pour la première fois à leur bureau physique dans la capitale ghanéenne, après être restés pendant un an en télétravail.

Le vendredi suivant, au matin, ils constataient que l’accès à leurs courriels professionnels et à leurs ordinateurs de travail était bloqué. Et recevaient à leur adresse personnelle un mail qui leur notifiait leur licenciement.

« La société réorganise ses opérations en raison d’un besoin de réduire ses coûts. C’est avec regret que nous vous informons que votre emploi prend fin en raison de cet exercice. » Le message électronique fixe la date du licenciement au 4 décembre et dispense les employés de leurs fonctions pour le mois à venir. Et depuis, plus rien.

« CNN a obtenu le message de licenciement envoyé au seul bureau Twitter du continent africain, à Accra [Ghana, NDLR]. Il leur a été envoyé par mail, mais ne mentionne aucun de leur nom. Contrairement aux Etats-Unis, aucune indemnité ni aide au départ n’est proposée », dévoile la chaîne.

Visiblement moins long que celui envoyé aux employés américains, ce mail indique sobrement une « réorganisation des opérations en conséquence d’un besoin de réduction des coûts ». Auprès de CNN, un employé témoigne anonymement de la brutalité du dispositif, qu’il juge « insultant ».

L’annonce a-t-elle été trop hâtive ? C’est ce que peuvent laisser penser les témoignages de certains ex-salariés, relayés par les médias américains : quelques employés ont en effet avoué avoir été recontactés, dès le lendemain, par l’entreprise qui souhaitait les réembaucher.

Des sources internes à l’entreprise ont confié à Bloomberg que certains employés avaient été licenciés par erreur et que d’autres ont été remercié avant que l’entreprise ne s’aperçoive qu’elle avait besoin d’eux pour mener à bien les projets qu’ambitionne de mener Elon Musk. Un revirement qui peut passer pour de l’amateurisme et qui aurait dissuadé certains employés d’accepter la proposition de réembauche, craignant d’être licencié à nouveau sous peu.