eNaira

La banque centrale du Nigeria va lancer en octobre 2021 la monnaie numérique eNairas.
Les responsables de la banque ont annoncé ce jeudi 22 juillet 2021 le lancement de la phase pilote du projet le 1er octobre prochain.

Dénommé « Project GIANT », et en lien avec la chaîne de blocs hyperledger Fabric, le projet vise à jeter les bases numériques du eNairas, la monnaie électronique du Nigeria.
C’est une représentation virtuelle de la monnaie fiduciaire qu’est le Naira et utilisée par le pays depuis des années.

Après moult tractations et pourparlers, le géant ouest-africain est prêt à lancer sa propre monnaie électronique. Elle sera la version numérique du Naira et permettra d’induire l’inclusion financière dans le pays.

Ainsi, le eNaira va simplifier les paiements, faciliter le commerce transfrontalier, réduire les coûts des paiements internationaux et sécuriser les transactions.

Le Nigeria, qui a conclu un partenariat avec une entreprise étrangère du secteur de la «fintech» (technologie financière: utilisation des technologies numériques dans les secteurs financiers et bancaires), fera figure de pionnier en Afrique, tout comme son voisin ouest-africain le Ghana qui teste comme nouveau moyen d’échange son e-Cedi depuis le mois de septembre.

Les banques centrales à travers le monde explorent des façons de créer des versions numériques de leurs monnaie face à la croissance des paiements effectués sur la toile et à l’intérêt suscité par les cryptomonnaies, qui échappent à tout contrôle étatique ou des régulateurs mondiaux.

Rappelons qu’en février dernier, la première puissance économique d’Afrique interdisait à ses banques et institutions financières de traiter ou de faciliter les transactions en crypto-monnaies à destination et en provenance de l’Afrique.

Après quoi, le Directeur des technologies de l’information de la Banque centrale du Nigéria, Rakiya Mohammed, avait annoncé la naissance avant fin 2021, d’un projet de monnaie numérique.

La mise en œuvre du eNaira va permettre la facilitation d’un certain nombre d’actions comme la gestion, la croissance macroéconomique, la facilitation du commerce transfrontalier, l’inclusion financière, l’efficacité de la politique monétaire, l’amélioration de l’efficacité des paiements, la collecte des impôts sur les revenus, l’amélioration des envois de fonds et l’intervention sociale ciblée.