Dans ce post le Ministère du Développement de l’Economie Numérique et des Postes réagit à la mise en garde de l’association des informaticiens du Faso.

Nous avons pris connaissance, à travers les réseaux sociaux, de la déclaration d’une association dénommée « Les Informaticiens du Faso », qui est par ailleurs inconnue de nos services, où il est fait cas d’une inquiétude pressante sur les risques de l’utilisation de la plateforme de télétravail « Zoom » par des institutions publiques et entreprises privées au Burkina Faso.

Cette action citoyenne est à saluer à sa juste valeur au vu de l’importance que revêt la publication des vulnérabilités des logiciels sur lesquels reposent la transformation digitale de notre économie. A travers ce communiqué, nous nous faisons le devoir de tenir les différents acteurs informés des initiatives engagées par notre département pour faciliter le télétravail devenu nécessaire au regard des risques que pose le Coronavirus/Covid-19.

Nous voudrions rassurer les différents acteurs que la veille technologique permanente au sein du département a permis de suivre les discussions et révélations récentes sur les vulnérabilités découvertes dans l’application Zoom. Nous avons constaté que la popularité fulgurante de Zoom l’a mis sous surveillance accrue par les experts du monde entier. A ce jour toutes les vulnérabilités et failles de sécurité révélées ont été corrigées en l’espace de quelques jours, voire de quelques heures. Par ailleurs, les réunions administratives de haut niveau utilisant la plateforme Zoom sont faites en suivant les meilleures pratiques d’utilisation de l’outil.

La visio-conférence est un des moyens de réalisation du télétravail. A ce jour de nombreux outils sont proposés aussi bien par les grands groupes tels que Microsoft et Cisco, mais également par des entreprises spécialisées telles que Zoom ou HouseParty.

Conformément à la stratégie sur l’open-source que le Ministère du Développement de l’Economie Numérique et des Postes s’efforce à mettre en œuvre au sein de l’administration, l’Agence Nationale de Promotion des TICs implémente actuellement des solutions open-source fiables et hébergées sur des datacenters gérés par notre administration. Ces solutions locales ont l’avantage de garantir la souveraineté de nos données. En attendant la stabilisation de ces plateformes open source, nous avons fait un état des lieux des solutions alternatives qui pouvaient être utilisées de manière transitoire.

Tenant compte des avantages techniques et économiques le choix s’est porté sur Zoom qui offre une grande robustesse tout en présentant une interface utilisateur simple et intuitive pour les usagers de notre administration. Nous suivons de manière assidue l’évolution des questions de sécurité et de confidentialité que posent les différentes plateformes alternatives sur le marché afin de pouvoir prendre les mesures idoines.

Le ministère est ouvert aux contributions des experts (y compris cette association d’informaticiens si elle existe) pour discuter des alternatives crédibles.

DCPM/Ministère du Développement de l’Economie Numérique et des Postes