L’application Musical.ly, phénomène chez les adolescents, rachetée près d’un milliard de dollars

Plus de 13 millions de clips sont publiés chaque jour sur la plate-forme. Un succès dont témoigne son acquisition par le géant chinois Beijing ByteDance Technology.

Deux ou trois fois par semaine, Kiara Amato, 15 ans, se filme avec son smartphone en train de chanter en play-back sur l’une des chansons du moment. Puis elle poste son clip sur Musical.ly, une application mobile très populaire chez les adolescents.

Plus de 800 000 personnes la suivent et ses vidéos dépassent régulièrement les 250 000 « like » . « Tout est arrivé très vite », admet la jeune collégienne de la région parisienne.
Depuis deux ans, Musical.ly est un phénomène. Plus de 13 millions de clips sont publiés chaque jour sur cette plate-forme qui revendique plus de 60 millions d’adeptes, appelés « musers », essentiellement aux Etats-Unis et en Europe. Signe du succès de l’application, son rachat, vendredi 9 novembre, par le géant chinois des médias Beijing ByteDance Technology pour un montant compris entre 800 millions et 1 milliard de dollars (entre 690 et 860 millions d’euros).

Fondée à Shanghaï en 2014, Musical.ly est « la première entreprise Internet chinoise à être populaire aux Etats-Unis », souligne Josh Elman, associé au sein du fonds Greylock Partners, qui fait partie de ses investisseurs. Depuis, elle a ouvert des bureaux à San Francisco avant de déménager à Santa Monica en Californie, où est aussi basé Snapchat. Elle a par ailleurs fait entrer plusieurs fonds américains dans son capital, lors d’une levée de fonds de 100 millions de dollars bouclée en mai 2016.

La société a d’abord voulu créer un réseau social destiné aux vidéos éducatives. Un échec. Elle bascule alors vers la musique avec un concept simple et efficace : permettre aux adolescents de se prendre pour leur artiste préféré. Il leur suffit de choisir une chanson, de se filmer pendant 15 secondes puis d’ajouter, si souhaité, différents effets. L’application permet à ses utilisateurs « d’être à l’aise pour s’exprimer d’une nouvelle manière », vante M. Elman.

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