Le cyberharcèlement, qu’est ce que c’est? Comment s’en protéger  ?

Si le harcèlement est bien connu, le cyberharcèlement l’est beaucoup moins! Le cyberharcèlement est une forme de cybercriminalité qui se caractérise par l’utilisation de la technologie pour harceler ou menacer en ligne une personne ou une entreprise.

L’assaillant s’infiltre dans les e-mails, la messagerie instantanée, les chats, les comptes de réseaux sociaux et les comptes bancaires en ligne, etc. de ses victimes pour les faire chanter. En d’autres termes, il s’agit de harcèlement, mais dans le cyberespace.

Attention toutefois à ne pas confondre cyberharcèlement et trolling. Si le trolling désigne la participation d’un groupe ou d’une personne isolée à un acte de harcèlement en ligne, il comporte généralement une note d’humour — alors que le cyberharcèlement affiche des intentions malveillantes.

Les différents types de cyberharcèlement :
• Prendre ou publier de vraies ou fausses photos à caractère sexuel de la victime ou de ses proches.
• Suivre à la trace le moindre mouvement des victimes à l’aide d’un dispositif GPS installé sur leur véhicule.
• Menacer la victime ou ses amis et sa famille par e-mail.
• Mettre en ligne des informations personnelles telles que le nom, l’adresse, les numéros de sécurité sociale et de téléphone de la victime.
• Pirater et enregistrer des e-mails, des SMS et des billets publiés sur les réseaux sociaux pour les utiliser dans le but de harceler ou de faire chanter la victime.
• Pirater le compte de la victime sur les réseaux sociaux pour y publier des contenus et commentaires offensants.
• Dévoiler des informations personnelles erronées dans le but de discréditer la victime sur son lieu de travail.
• Utiliser le compte de réseau social ou l’e-mail de la victime pour harceler et contacter d’autres personnes.
• Créer des sites Web malveillants, de faux profils sur les réseaux sociaux et des blogs bidon sur la victime.

Les chiffres du cyberharcèlement

1. Les plates-formes de réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et même Instagram constituent potentiellement un terrain de chasse pour les cyberharceleurs. Les victimes croisent généralement des délinquants sur ces plates-formes. Cela pourrait s’expliquer par le fait que 39 % des enfants n’activent pas leurs paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux. Cependant, 95 % des adolescents ayant été témoins d’actes d’intimidation et de persécution sur les réseaux sociaux indiquent que d’autres ados ont, comme eux, ignoré ces types de comportements. Par ailleurs, 25 % des adolescents sur les réseaux sociaux indiquaient que les incidents en ligne s’étaient soldés par une confrontation en face à face. Il faut donc faire attention à ce que l’on publie et avec qui l’on interagit sur les réseaux sociaux.

2. Les femmes sont plus souvent victimes de cyberharcèlement que les hommes, ce qui n’a rien d’étonnant. D’après le rapport d’étude du WHOA (Working to Halt Online Abuse) de 2013, le cyberharcèlement concernait 60 % de femmes contre 40 % d’hommes. En 2013, la majorité des victimes de harcèlement en ligne signalées vivaient en Californie et les États-Unis étaient le premier pays en nombre de cas de cyberharcèlement enregistrés.

3. D’après les dernières statistiques, on a aujourd’hui 20 fois plus de risques d’être braqué derrière son ordinateur par un pirate basé à l’étranger que dans la rue.

4. En 2015, l’explosion du nombre de fraudes en ligne et de la cybercriminalité au Royaume-Uni s’est traduite par près de 6 millions d’infractions — soit un adulte sur dix qui serait une cybervictime.

5. Le hameçonnage (phishing) en anglais est une technique de cybercriminalité bien connue, souvent utilisée par les escrocs pour usurper un compte utilisateur en se faisant passer pour l’entité légitime. D’après le Rapport d’enquête de Verizon sur les compromissions de données, 30 % des e-mails de phishing sont ouverts et 12 % des cibles cliquent sur les liens ou les pièces jointes infectées.

Prévention contre le cyberharcèlement

Dans le monde virtuel, cyberharceleurs et prédateurs attendent, tapis dans l’ombre. Les «  autres  » peuvent très bien ne jamais savoir qu’ils sont visés… jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Comme indiqué ci-dessus, les cybercriminels peuvent opérer de différentes façons. Heureusement, il existe toutes sortes de techniques pour se protéger de leurs menaces, parmi lesquelles :

• Ne jamais envoyer jamais ou ne jamais recevoir jamais d’e-mails ou de messages privés lorsque l’on est connecté sur un réseau wi-fi public, connu pour son manque de sécurité. Avec les technologies actuelles, on n’est jamais à l’abri d’un espion qui s’intéresse d’un peu trop près à votre trafic Internet.
• Installer un antivirus de qualité sur ses ordinateurs fixes et portables, et sur ses autres périphériques.
• Faire attention à ce que l’on publie en ligne sur les réseaux sociaux. Ne pas trop livrer d’informations personnelles qui pourraient servir les sombres desseins des cyberharceleurs.
• Utiliser des mots de passe uniques forts et un système d’authentification multi facteurs pour compliquer la tâche de ceux qui tenteraient de mettre la main sur ses informations personnelles.
• Sur les réseaux sociaux, ne jamais mettre en ligne de photos indiquant sa localisation ou les lieux dans lesquels l’on se rend régulièrement. Ces informations pourraient être exploitées par un cyberharceleur.
• Les e-mails de phishing représentent toujours une menace importante en ligne  ; A fuir comme la peste.
• Passer soigneusement en revue les paramètres de confidentialité de tous ses comptes sur les réseaux sociaux pour vérifier que ses informations restent protégées. À notre époque, il est indispensable de former nos enfants et même les adultes sur le cyberharcèlement et ses conséquences dramatiques. Le fait de sensibiliser davantage à ces problématiques et de mettre en œuvre les stratégies suggérées plus haut permet de se protéger soi-même ainsi que ses proches de ces types de menaces.