Le piratage se démocratise un peu partout sur la planète, mais cinq nations se distinguent un peu plus que les autres.
Pirater est devenu un acte banal. Selon une étude menée par la société d’analyse MUSO, le nombre de visites sur des sites pirates a augmenté de 20 % par rapport à la même période l’an dernier. Dans son rapport, la société explique les données prennent en compte les secteurs du cinéma, de la télévision, de la musique, des logiciels, et de l’édition.
Malgré la multiplication des mesures, dire que le piratage a le vent en poupe relève de l’euphémisme. En effet, l’enquête révèle que les sites pirates ont été visités plus de 140 milliards de fois à travers le monde. Parmi les secteurs les plus touchés, la télévision arrive en tête de liste avec plus de 46 % des visites.
Ce succès s’explique en grande partie par le succès du manga, qui connaît un véritable « boom ». Les sites dédiés à cette catégorie progressent et attire des centaines de millions de visiteurs. Cependant, ce sont les séries TV qui attirent le plus les pirates et concentre près de la moitié du trafic (48 %). Le secteur de l’édition n’est pas en reste et les livres font partie des contenus qui intéressent le plus les visiteurs de sites pirates (27 %). Les films s’invitent à la troisième place (12 %), suivi par la musique (7 %) et les logiciels (6 %).
Parmi ces 140 milliards de visites, un top 5 se dessine. Habitués des médailles d’or aux JO, les États-Unis se serait sans doute passés de celle-ci. Les Américains cumulent plus de 15 milliards de visites à eux seuls. C’est presque deux fois plus que leur dauphin, c’est-à-dire la Russie et ses 8 milliards de visites. L’Inde (7,9 milliards), la Chine (4,7 milliards) et…la France (4,5 milliards) complètent le tableau.
Au cours de ses recherches, la société MUSO a également séparé les piratages en deux catégories : les téléchargements et le streaming. Une séparation importante puisqu’elle permet de mieux comprendre pourquoi la télévision arrive en tête des visites sur les sites pirates. Ainsi, plus de 95 % des sites visités pour le secteur audiovisuel sont des plateformes de streaming illégales.