Une avancée médicale majeure vient de voir le jour au Mexique. Selon le Washington Post, une clinique y expérimente la fécondation in vitro (FIV) réalisée non plus par des embryologistes, mais par des robots pilotés par intelligence artificielle. Plus de 20 bébés seraient déjà nés grâce à cette technologie inédite.
Une révolution dans la procréation assistée
Depuis la fin des années 1970, la fécondation in vitro a permis la naissance de plus de 13 millions d’enfants dans le monde. Mais ce procédé reste en grande partie manuel et complexe, avec un taux de réussite d’environ 50 %.
Le système Aura, développé par la start-up Conceivable
Life Sciences, ambitionne de bouleverser cette pratique. Capable d’automatiser 205 étapes du processus, de la sélection des spermatozoïdes à la création des embryons, il réduit drastiquement l’intervention humaine.
Quand des robots assistés par l’IA dépasse l’œil humain
Les algorithmes utilisés par Aura reposent sur la vision par ordinateur, similaires à ceux des voitures autonomes ou de la détection de cancers. Ils permettent de repérer les spermatozoïdes les plus viables et de manipuler ovules et embryons avec une précision inégalée. Résultat : une vingtaine de naissances déjà recensées lors des essais cliniques.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, une personne sur six souffre d’infertilité. Pourtant, la majorité n’a pas accès à la FIV, souvent coûteuse et difficile d’accès. L’automatisation pourrait changer la donne en abaissant les coûts et en rendant les traitements accessibles à davantage de patients.
Pour l’investisseur David Sable, si le secteur de la FIV répondait à la demande mondiale, jusqu’à 20 millions de bébés supplémentaires pourraient naître chaque année.
Des interrogations éthiques et scientifiques face à ses robots
Comme toute innovation technologique touchant à la vie humaine, cette avancée soulève des questions éthiques. Quelles limites imposer à la robotisation de la procréation ? Quelle place laisser aux spécialistes humains ? Pour l’heure, le système n’est pas encore approuvé par les autorités réglementaires américaines, et son déploiement reste sous haute surveillance.