Il est possible que la lettre ouverte demandant un moratoire de six mois et le blocage de ChatGPT en Italie soient les premières étapes d’un mouvement de réglementation de l’IA.
Depuis la publication de cette lettre, les autorités de plusieurs pays ont été saisies, tandis que d’autres se sont directement penchées sur ChatGPT, l’agent conversationnel le plus populaire du moment.
Une rencontre a même eu lieu entre des représentants d’OpenAI et la Garante italienne, preuve que les choses sont prises au sérieux.
OpenAI doit fournir des détails sur les mesures qu’elle a prises pour se conformer au RGPD d’ici le 19 avril.
Tout cela montre que la réglementation de l’IA est devenue une question importante pour les gouvernements et les autorités de réglementation à travers le monde.
Et OpenAI devrait affronter d’autres autorités dans les prochaines semaines, à commencer par le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada (CPVP) qui vient d’ouvrir une enquête sur l’entreprise américaine.
Cet organisme a été saisi d’une « plainte alléguant la collecte, l’utilisation et la divulgation de données personnelles sans autorisation », rapporte BetaKit, ce mercredi 5 avril. Le pays discute actuellement d’un projet de loi (le C-27) destiné à réglementer les systèmes d’IA à fort impact comme ChatGPT.
Mardi 4 avril, c’est Joe Biden en personne qui a évoqué les risques de l’IA, lors d’une réunion avec des conseillers. « Les entreprises de la tech doivent s’assurer que leurs produits sont sûrs », a estimé le Président des États-Unis, appelant à la mise ne place de « limites strictes » sur les données personnelles collectées.
Quelques jours plus tôt, c’est la Federal Trade Commission (FTC), l’équivalent de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes aux États-Unis, qui a été saisie.
Le 30 mars dernier, l’ONG Center for AI and Digital Policy (CADP) a déposé une plainte devant cette autorité en charge de la protection des consommateurs. L’association demande l’ouverture d’une enquête sur OpenAI et exige aussi de mettre fin à la diffusion de ChatGPT-4.
La dernière version du robot conversationnel, disponible depuis le 14 mars dernier pour les abonnés de ChatGPT Plus, est considérée une « avancée majeure », capable de passer haut la main l’examen du barreau aux États-Unis.
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