Facebook pourrait exclure les pages du fil d’actualité, en plaçant leurs publications « en quarantaine » dans le fil Explorer.
Depuis hier, cette possibilité effraie les community managers et marketeurs qui administrent des pages Facebook. Devant la polémique, le réseau social a publié un communiqué pour clarifier ses intentions.
Facebook confirme ce que nous annoncions hier : des tests sont en cours, pour évaluer la pertinence d’un fil d’actualité vidé des publications de marques. Il précise aussi qu’il n’a « actuellement pas planifié le déploiement de ce fonctionnement à d’autres pays »… mais qu’il continuera à mener des tests dans les prochains mois, pour évaluer la pertinence de l’exclusion des posts organiques du fil d’actualité.
Facebook confirme les tests sur le fil d’actualité
Facebook confirme donc que des tests sont en cours au Sri Lanka, en Bolivie, en Slovaquie, en Serbie, au Guatemala et au Cambodge. « Nous écoutons toujours notre communauté pour améliorer le News Feed. Les gens nous disent qu’ils veulent accéder plus facilement aux publications de leurs amis et de leur famille. Nous testons un espace consacré, pour que les gens puissent suivre leurs amis et leur famille et un autre espace séparé, appelé Explore, avec des messages de pages ».
« L’espace consacré » cité par Facebook est le fil d’actualité que nous connaissons tous. Le second espace correspond au fil Explorer, que peu de gens consultent. Les publications gratuites des pages sont ainsi mises à l’écart.
L’objectif de ce test est de « comprendre si les gens préfèrent avoir des espaces séparés pour le contenu personnel et le contenu public ».
Le déploiement à d’autres pays n’est pas planifié actuellementmais ces tests continueront dans les prochains mois
Facebook veut rassurer les professionnels du web : « actuellement, le déploiement à d’autres pays n’est pas planifié ». Le réseau social précise toutefois qu’il prendra en compte les résultats des tests menés dans ces six pays pour « comprendre si c’est une idée qui mérite d’être poursuivie ». Des tests continueront à être menés dans les prochains mois pour « mieux comprendre ce qui fonctionne le mieux pour les gens et les publishers ». Le réseau social adopte le même process que d’habitude concernant une fonctionnalité envisagée : elle est d’abord testée dans quelques pays, les résultats sont analysés, et s’ils sont positifs, la fonctionnalité est validée et déployée dans le monde entier. Les tests ayant commencé ce jeudi, il est logique que Facebook n’ait pas, « actuellement », prévu un déploiement généralisé.
Un avertissement pour les marques
Quels que soient les résultats de ce test officialisé par Facebook, c’est un avertissement pour les marques. Être dépendant d’une plateforme tierce est dangereux. Les marques qui mettent tous leurs œufs dans le même panier s’exposent à des décisions contraires à leurs intérêts. La levée de bouclier des marketeurs est compréhensible, car si le test est validé, la visibilité gratuite de leur marque sera drastiquement réduite. Plutôt que d’attendre les résultats du test, il est conseillé de travailler dès aujourd’hui à la diversification de ses sources de visibilité et d’acquisition, en insistant sur la maîtrise de ces moyens de communication.