L’utilisation de WhatsApp, Facebook, Twitter ou encore Viber est soumise à une taxe au Bénin depuis le 30 août.
Le gouvernement béninois est dans le viseur des internautes. L’introduction d’une taxe sur les réseaux sociaux est au cœur de cette mésentente.
Le Bénin réjoint l’Ouganda et la Zambie dans une réforme qui créée plus de mécontents qu’il n’en faut.
Cette pilule passée inaperçue vient du décret N° 2018-341 portant introduction d’une contribution sur la consommation des services de communication électronique fournis par les réseaux ouverts au public.
Mais le pot au rose a été découvert lorsque le ministre des Finances, Romuald Wadagni, y a fait référence au forum des investisseurs, le 30 Août.
« Vous téléchargez de la musique, un film, vous faites des transferts d’images Whatsapp qui critiquent le gouvernement, libre à vous de le faire.
Mais vous payez le prix qui est légèrement plus fort « , a déclaré M. Wadagni lors du forum.
Une heure après cette déclaration, la toile s’est emballée. Les internautes se sont mis, à travers une campagne dénommée #Touchepasmesmo, à dénoncer cette tendance du gouvernement Talon à faire taire quand cela ne lui est pas favorable.
« Parce qu’on sait que le gouvernement a perdu la côte au niveau des réseaux sociaux, on veut nous empêcher de surfer désormais. Et encore une fois, le président de la république a oublié d’où il vient.
Parce que ceux qui ont vraiment fait Patrice Talon, ce sont les réseaux sociaux, les web activistes », réagit Habib Ahandehessi, activiste politique.
« Si on doit dépenser plus, ce sera compliqué surtout pour les jeunes qui ont du talent mais qui n’ont pas beaucoup de moyens. Parce que le numérique prend de plus en plus d’ampleur au Bénin.
Nous avons plein de startups qui commencent à innover. Donc, si on doit taxer à nouveau leur forfait, je pense que c’est tuer leurs initiatives dans l’œuf et ce n’est pas bien », plaide Esther Djossa, membre du parlement des jeunes béninois. Selon lui, la nouvelle taxation est trop chère.
VOA