Après Huawei, les Etats-Unis veulent « casser » le chinois DJI

Les offensives américaines contre les sociétés étrangères jugées « à risque », notamment chinoises, pour la sécurité nationale continue. Après Huawei, Donald Trump cible les constructeurs chinois de drone. La guerre économique entre la chine et les Etats-Unis vire désormais au « tout sauf chinois ».

Le président des États-Unis Donald Trump, il y’a quelques jours, signait un décret qui cloue au pilori l’ensemble des sociétés de télécommunications chinoises. Exclues de la liste des clients de sociétés américaines de composants électroniques pour le pays.

Pour cause, les autorités américaines accusent l’équipementier en 5 G Huawei de procurer du matériel permettant au gouvernement chinois d’espionner les pays fournis. En conséquence, Google vient juste de retirer sa licence d’exploitation d’Android au constructeur Huawei.

Les États-Unis ne semblent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils décident même de mettre la pression sur la plupart des États européens afin qu’ils prennent la même décision. Face à ces attaques, Huawei a notamment cherché le soutien de la France lors du salon VivaTech de Paris le weekend dernier.

Aujourd’hui, le gouvernement américain s’attaque aux constructeurs de drones chinois. L’État vient de publier un avertissement aux agences gouvernementales et aux forces de l’ordre. Consulté et rapporté par CNN, le message explique que ces aéronefs peuvent potentiellement transmettre les données américaines à un État autoritaire pouvant exploiter librement ces données.

Il apparait évident que la démarche des Etats-Unis qui clairement vise en fragiliser la Chine, ne va épargner aucun fleuron de l’industrie chinoise de télécommunication. Le leader mondial chinois du marché des drone est la prochaine victime de Donald Trump. Les appareils du constructeur de drone DJI, basé à Shenzhen, représentent 80 % du marché américain et sont très populaires en France, notamment auprès des professionnels du secteur. Le document va même plus loin en incitant les particuliers à éviter ces appareils pour leurs loisirs et ce pour les mêmes raisons.

De son côté, même s’il n’est pas nommément cité, DJI a immédiatement répondu à cet avertissement en expliquant que les drones utilisés par les autorités américaines ne transmettent aucune donnée par Internet à la firme ni à des tiers. DJI a également assuré que ses technologies ont déjà été analysées par le gouvernement et les grandes entreprises du pays.


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