Burkina Faso : Des présumés cybercriminels interpellés

Deux présumés cyberdélinquants, identifiés sous les initiales O.O et Y.E, ont été arrêtés au Burkina Faso suite à une enquête de la BCLCC. Ces individus sont accusés d’avoir commis une série d’actes criminels, notamment l’exercice illégal de la profession de médecin, l’usurpation d’identité, le proxénétisme, le faux et usage de faux, ainsi que le chantage numérique.

Le groupe exploitait deux comptes Facebook, « Avortement Burkina Faso » et « Avortement Naturel », pour promouvoir et vendre illégalement des produits pharmaceutiques destinés à provoquer des avortements. Leurs victimes, après avoir effectué les paiements par le biais de solutions de paiement mobile, se voyaient souvent escroquées, les produits promis n’étant pas livrés.

Concernant l’obtention de ces médicaments, les prévenus ont déclaré les acheter en pharmacie en utilisant de fausses ordonnances. En usurpant l’identité de spécialistes en gynécologie, ils parvenaient à contourner les contrôles de régulation.

Par ailleurs, les individus se livraient également au proxénétisme. Ils entrainaient de jeunes filles dans des relations intimes avec des expatriés, en échange d’argent. Les victimes étaient contraintes de fournir une vidéo intime, utilisée ensuite comme moyen de chantage pour obtenir plus d’argent ou de faveurs sexuelles, sous la menace d’une diffusion publique.

Lors de leur arrestation, divers objets ont été saisis, notamment cinq téléphones portables, douze cartes SIM, deux ordinateurs, un disque dur, plusieurs ordonnances falsifiées, des produits pharmaceutiques, et une somme de 750.000 FCFA.

Durant leur audition à la BCLCC, tous les suspects ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés. Deux autres personnes, S.O et B.M, ont également été impliquées pour avoir eu recours aux services illégaux du groupe.

Suite à l’enquête, les suspects ont été déférés devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I. Cette affaire souligne l’importance de lutter contre la cybercriminalité, et illustre la nécessité d’une régulation plus stricte des activités en ligne.


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