Ne croyez pas tout ce que vous voyez. Avec l’avènement des deepfakes, ces vidéos truquées hyper-réalistes, les images nous mentent plus que jamais. Il existe aujourd’hui des astuces pour repérer les hypertrucages : vérifier l’origine des vidéos, analyser les couleurs d’un groupe de pixels, scruter les mouvements des paupières et des coins de la bouche…
1. Faire appel à son bon sens
Un titre accrocheur, une information sensationnelle, une écriture en majuscules, la multiplicité de points d’exclamation, un grand nombre de partages… Ce sont des indices qui doivent attirer votre vigilance. Et si l’information vous semble impressionnante ou difficile à croire, c’est certainement qu’elle est fausse.
2. Identifier la source
Qui publie ? Si le compte Twitter ou le site publie sans cesse les mêmes informations ou vient tout juste d’être créé, méfiez-vous ! Lors d’événements majeurs, consultez en priorité les comptes officiels, comme celui du ministère de l’Intérieur ou des préfectures de police. Ne devenez pas vecteur de fausses nouvelles.
3. Consulter les sites de fact-checking
Souvent accusé de propager des fake news, Facebook collabore désormais avec cinq médias français (Le Monde, Libération, AFP, France 24 et 20 Minutes) pour qu’ils vérifient certaines informations. Leurs décryptages apparaissent ensuite, automatiquement, sur le réseau social, sous les contenus incriminés. Un petit tour sur le site Hoaxbuster.com permet aussi de faire le tri entre info et intox.
4. Vérifier l’authenticité d’une photo
Des photos utilisées hors contexte sont souvent présentes sur Internet. Avant de partager une image, choisissez « copier l’adresse de l’image » (sur Windows, en utilisant le clic droit de votre souris; sur MacOS, en maintenant enfoncée la touche « Ctrl » tout en cliquant sur la souris). Collez cet URL dans l’onglet Google Images ou sur le site TinEye.com. Vous pourrez alors savoir si la photo a déjà été publiée avant, par qui, et même si cela remonte à plusieurs années.
5. Analyser une vidéo
Copiez l’adresse URL de la vidéo dans le YouTube DataViewer de l’organisation non gouvernementale Amnesty International ( citizenevidence.amnestyusa.org ). La vidéo est alors découpée en plusieurs captures d’écran, accompagnées d’un bouton « reverse image search ». En cliquant dessus, vous effectuez une recherche par image. Charge à vous, ensuite, de recouper vos sources.
le parisien