Donald Trump

Une note de service s’alarmant de la vulnérabilité de la Maison-Blanche face aux cyberattaques a été révélée par nos confrères du site d’information Axios. Dimitrios Vastakis, signataire dudit document, accuse l’administration Trump de désosser le Bureau de la Sécurité des systèmes informatiques à coups de licenciements injustifiés.

« La Maison-Blanche se place une fois de plus elle-même dans une situation de vulnérabilité face à sa sécurité informatique », peut-on lire dans la note de service datée du 17 octobre 2019 écrite par Dimitrios Vastakis et mise en ligne par nos confrères du site d’information Axios. Le responsable du Bureau de la Sécurité des systèmes informatiques a profité de ce mémo interne pour y annoncer sa démission.

UNE DOUZAINE DE RESPONSABLES ÉVINCÉS

L’Ociso (Office of the Chief Information Security Officer) a été créée en octobre 2014 par Barack Obama, suite à une série de piratages informatiques. L’administration expliquait alors que des hackers russes auraient tenté de pénétrer les ordinateurs des employés du cabinet du président. Un porte-parole avait tout de suite rassuré, expliquant que ces événements ne les avaient pas empêchés de travailler.

Le coup d’envoi de ce désossement a été le placement de l’Ociso sous la responsabilité du Bureau de l’Information en juillet 2019. Une décision incompréhensible pour Dimitrios Vastakis qui rappelle qu’en quatre ans d’existence, son équipe a « significativement amélioré la sécurité du Presidential Information Technology Community et qu’il n’y a pas eu de nouvelle incursion majeure depuis que ce modèle a été mis en place ». Pas moins d’une douzaine de responsables ont quitté le service ou se sont fait licenciés.

LE « FAR WEST » ?

Une situation très dangereuse selon Dimitrios Vastakis. Ce délitement pose effectivement la question de la force de frappe qu’il reste à la Maison-Blanche en cas de cyberattaque. Le haut responsable va jusqu’à lister les étapes qui ont affaibli son ancien service : la réduction de la portée des missions, la révocation de l’accès aux bâtiments, la réduction de l’accès aux programmes et la suppression de postes stratégiques et tactiques. Pour Dimitrios Vastakis, ce plan vise à évincer l’Ociso des services administratifs du Bureau exécutif de la présidence.

La Maison-Blanche n’a pas immédiatement réagi à cette fuite de document. Axios a tout de même pu recueillir les propos d’un porte-parole de l’institution, qui admet que supprimer « une section entière qui est dédiée à lutter contre les menaces de cyberespionnage » serait problématique. « Si vous enlevez ça, c’est à nouveau le Far West ! »

L’Usine digitale