Le verdict est tombé en tout début d’après-midi ce mercredi. La Commission européenne a sanctionné le géant Google pour avoir abusé de sa position dominante avec son système d’exploitation Android.

Ce sont plusieurs années d’enquête qui se soldent par une nouvelle amende record. La Commission européenne somme Google de payer une amende de 4,34 milliards d’euros pour avoir abusé de sa position dominante avec son système d’exploitation Android. L’OS équipe sur 80% des appareils mobiles dans le monde.

Google est notamment accusé d’obliger les fabricants de smartphones à pré-installer Google Search et de le paramétrer comme service de recherche par défaut sur les appareils Android. La Commission européenne accuse aussi la firme d’empêcher ces mêmes fabricants « de vendre des smartphones fonctionnant sous des systèmes d’exploitation concurrents » et d’avoir accordé « des incitations financières aux fabricants et aux opérateurs de réseaux mobiles à la condition qu’ils préinstallent en exclusivité Google Search sur leurs appareils. » selon l’AFP.

Google faisait déjà l’objet d’une contravention mirobolante de 2,42 milliards d’euros en 2017 pour avoir favorisé Google Shopping en comparateur de prix dans les recherches en ligne.

Google fait appel

Dans un communiqué publié les instants suivants l’annonce, Sundar Pichai, CEO de Google, argue que l’OS a participé à la création d’une multitude de marques et de fabricants de téléphones dans le monde.

« Les téléphones fabriqués par ces entreprises sont tous différents, mais ont une chose en commun : la possibilité d’exécuter les mêmes applications. Cela est possible grâce à des règles simples qui assurent la compatibilité technique, quelle que soit la taille ou la forme de l’appareil. Aucun fabricant de téléphone n’est obligé de souscrire à ces règles. Il peut utiliser ou modifier Android comme il le souhaite, comme Amazon l’a fait avec ses tablettes Fire et ses clés TV. » Le dirigeant ajoute qu’il est d’une simplicité enfantine de supprimer une application pré-installée dans Android, avec une animation accélérée de 30 secondes à l’appui.

La firme devrait faire appel de la décision de la Commission Européenne.