La répression se poursuit en Iran où les autorités ont décidé d’interdire un nouveau réseau social à l’affluence planétaire : Instagram.

Peu importe ce que l’on peut en penser, les réseaux sociaux sont aujourd’hui un signe d’ouverture sur le monde. Et les pays où ils sont bannis (Turquie, Chine, Corée du Nord…) ne sont pas des modèles de démocratie.

L’Iran fait partie de ces puissances qui jugent néfaste l’impact des médias sociaux sur leur société. Dernièrement, le Conseil national du cyberespace iranien a approuvé des mesures pour bloquer Instagram, pour des raisons de sécurité nationale. C’est en tout cas la justification fournie par le pouvoir iranien.

Il était le seul réseau social majeur encore disponible dans le pays. Instagram, qui s’apprête à être banni d’Iran, va rejoindre Facebook, YouTube, Twitter et Telegram, dont l’accès est déjà bloqué par les FAI locaux. Les plateformes furent par le passé utilisées pour diffuser des messages antigouvernementaux, ce qui n’est évidemment pas du goût du président de la République islamique Hassan Rouhani, à la tête du pays depuis 2013.

Il compte lui-même plus de deux millions d’abonnés sur Instagram et 800 000 sur Twitter, grâce à l’utilisation de serveurs proxy qui permettent de contourner les restrictions, tant pour les dirigeants que pour certains citoyens.

Javad Javidnia, Adjoint aux affaires du cyberespace au parquet, a déclaré que les efforts entrepris pour filtrer Instagram n’ont pas fonctionné dans le pays. L’Iran est dans le viseur de la communauté internationale depuis que le pays est accusé d’avoir tenté d’utiliser les médiaux sociaux pour perturber les politiques britannique et américaine.