Un groupe de cybercriminels composé de quatre personnes dont deux étrangers, qui opérait à partir d’une villa de Ouaga 2000 a été arrêté, a annoncé, lundi 13 février, la gendarmerie à Ouagadougou.

Le gang est composé de quatre individus, deux burkinabè, des étudiants, (3e année de droit et 1ère année de philosophie) et deux autres personnes de nationalité étrangère, (la gendarmerie n’a pas voulu dévoiler leurs pays d’origine)

Le cerveau de ce groupe BOKO Germano de Francisco est de nationalité étrangère.

Le mode operatoire

Les arnaqueurs envoient « une lettre d’appât censée mettre en confiance et convaincre la victime qu’il y a un projet où il peut gagner gros et que les personnes en cause sont des gens d’une certaine importance ». Une fois la confiance installée, les cybercriminels réclament des sommes aux victimes. Ces dernières donnent l’argent sans se méfier et le jour où elles commencent à s’inquiéter, les cybercriminels coupent tout contact : « C’est la méthode du triangle ».

Le major a souligné que les cybercriminels « ont des logiciels capables de faire apparaître sur votre téléphone l’indicatif d’un autre pays faisant croire que l’appel vient d’un pays extérieur alors que le criminel est assis peut-être à 200 mètres de sa victime ».

La deuxième méthode consiste à faire croire à la victime que l’arnaqueur est détenteur d’une fortune sous forme de billets de banque et que ces billets ont des marques et ont besoin d’être lavés pour « passer facilement dans le circuit ». Il utilise une encre pour laver les billets devant la victime, puis lui remet cette somme qu’il dépense. Lorsque la victime se sent en confiance, l’arnaqueur lui propose d’acheter l’encre qui sert à laver les billets qui coûte très cher. Une fois l’argent viré, l’arnaqueur ne donne plus signe de vie. C’est la méthode du Wash.

Selon la gendarmerie nationale, le groupe a été localisé dans une villa sise dans la cité Azimmo du quartier Ouaga 2000, une villa que les présumé « escrocs » payaient à 300 mille FCFA le mois.

La perquisition a permis à la gendarmerie de mettre la main sur 26 téléphones portables et ordinateurs, 43puces de cinq pays de la sous-région et un pays européen, une clé USB, des documents de transfert, des lettres d’appât et d’adresse des victimes enfouis dans un WC.

Les cybercriminels ont pu « escroquer » au moins 25 millions FCFA de leurs victimes.

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